petits pas, obstinations diverses
es coups traversent les couches autrefois attentives les attentats intimes ne réveillent plus la candeur des commencements les brutalités désagrègent l’espoir à la vitesse d’une brûlure nous hommes femmes enfants pour combien de temps temps de gorges...
e rentre chez moi un autre est là chez moi quelqu'un est là chez moi qui ose qui prétend figure hume haine frères fallacieux connais toi connais pas connais toi toi-même il mange à mon assiette elle berce dans mon fauteuil il sœur elle frère ce qui est...
ui est là ? J’habite ici comme l’ombre attend le soleil là c’est moi toi c’est là-bas dehors nous sommes tous des pierres à bâtir à bâtir quoi là-bas je touche l’étoile du bout de ma truelle et toi là-bas ton nuage passe le mur ?
u commencement un homme accroché à un bâton de pluie sa main tremble l’avenir murmure entre ses doigts je déclare le temps je déclare le rêve je déclare l’amour je déclare l’enfance je déclare l’ivresse je déclare la limite je déclare la peur je déclare...
'ai toujours dessiné la pluie l'ondée ou l'orage trait point trait point toujours à terre je pleure en moi quelques gouttes pour accompagner la pluie je sais l'infinité des gouttes je ne sais vraiment rien je pleure avec elle elle se moque du sol comme...
n me raisonne on me rabaisse on me rudoie coupable je suis atome bousculé dans le vent cinglant item collé/décollé au front des machines à mentir on me traque on m’attaque on me tait le souffle de la paix ma première bouffée de vie ils l’ont déclaré guerre...
l était une fois une guerre tonnante et ardente s'en allait sur ses chemins sanglants frapper de ci de là il était deux fois une guerre récurrente et pesante à secouer ses drapeaux sur l'univers ravagé devant ses monstres désignés il était mille fois...
e plomb du chef coule encore en cervelles assiégées lettres mortes résiste à l’ombre de virales racines l’idole tombée sous 68 coups bien placés éclaire encore la frange de l’ombre au sommet morte la bête vivant son venin plans et diktats projets et barbelés...
a haine dévore même les poubelles un chant d’oiseau se casse les dents sur la haine j’ai perdu j’ai tout perdu maison et raisons âme et femme éperdu je suis je suis à la rue la haine électrise les dents les mots de la haine sont déjà demain perçant demain...
e livre des peines de l’oiseau reste vague la mer inachevée entame la poursuite d’un océan qui connaît le sang au bout des serres qui connaît l’aile affalée qui connaît le dernier reflux l’oiseau voudrait rentrer rentrer en terre ferme replier le livre...