petits pas, obstinations diverses
endrier gelé dans le monde d'hier brins de tabac secs comme l'aile d'un mirage mort cigarette encore lestée des mots du jour enfui nous avons pris la fête pour argent comptant nous avons assemblé sous la lune nos gris-gris les plus fatals nous avons trop...
a poésie est un coquillage linguistique la poésie est un reflet dans le gloussement d'un enfant la poésie est une corrélation en devenir la poésie est une forme de limitation la poésie est une pensée perdue la poésie est une pensée qui cherche à se poser...
écanique de chair fatiguée à vendre impasse de la nuit épuisée de vendre ressortir au jour pluvieux plus vieux et dormir sans rêve plus loin au loin le silence au bout des mots des maux la langue s'oublie dans le rythme martelé des jours et des jours...
l ne faut pas repousser le poème qui vient viens à moi lumière du corps amoureux viens panser la nuit et la mort viens panser l'aube amère viens tarir mes ornières tendre la main à tous mes autres poèmes avortés à ce que je n'ai pu avouer parce que la...
égler le GPS direction nulle part de nuit bouches avec fermetures-éclair intégrées couteau suisse neutre kit métaphysique de survie dans l'au-delà pulvérisateur anti-moustiques politiques cache-sexe avec coeur décousu rivière cloutée de diamants extracteurs...
’autre jour du présent j’ai trouvé une télé seule ni morte ni vivante sur le bord l’appartement ruisselait d’échos troubles son écran crépusculaire montrait encore traces floutées d’objets de corps d’instants indistincts en attente de mouvement les échos...
Scène ouverte à Montpellier. Je me suis incrusté, dans cet aimable scénacle de poètes. C'était un samedi soir sur Terre, très exactement à la Maison de la Poésie Jean Joubert, à Montpellier.
hoisir peut-être celle-là celui-là qui sait le programme attentif aux nuances de la lune les promesses indexées sur le ciel le plus pur choisir le programme d’achat des portes-monnaies gonflés d’espérances le programme de rachat de la gratuité des achats...
e n’aime pas le silence contraint le silence qu’on méprise dans les bas-fonds de soi-même alors j’arrache les mots de haine j'exhume les mots d’amour revient tôt plutôt que tard le silence a sa place le silence sur ma face contrainte je sais bien défaire...
angue de dune épices d'orteils fleuves d'humeurs parfum de pupille vautré en ventre caviar de lobes qu'en est-il des mots abandonnés à l'improbable rencontre de signes charnels en territoires léchés où rotondité des terres arables épousent les pieux souple...