petits pas, obstinations diverses
L’homo poeticus indique notre nature. Destinés à rêver, destinés à créer, destinés à aimer et à craindre, destinés à hanter le temps imparti et mourir enfin. mon balcon gris ou peut-être bleu passé compte vingt-quatre barreaux qui s’enfoncent dans le...
sentiments ciblent zéro vacance errance distance la propriété des sensations s’évanouit images mirage naufrage l’amour de la vie s’écoute parler monotone sonotone aphone le sexe des images excite mon image reflet réflexe rature
elle est si bien verte ses images si naturalisées ses fleurs si fugaces ses larves si fragiles ses mots si bien relachés a-do-rable il faut ab-so-lu-ment un paradis clôturé d'orties sau-vages pour accueillir cette âme en pot de terre bio s'il vous plaît...
donner congé au temps supprimer l’ambition de toute urgence laisser aller le temps comme on laisse son corps aller à l’eau le soir venu graviter au son des vagues qui comptent lentement le sable et les pas qui osent j’avance en zone libre mes bras cherchent...
paroles alentours bruits de vaisselle un repas s’assemble s’ensemble la fête des gens c’est d’être avec les gens à travers leurs voix revient la vie toujours qui chasse ma nuit ---------------------- dans un bocal jeté par une main d’enfant une mouche...
la poésie est ce qui passe à travers les mots comme l’eau à travers le sable le sable est ramené à sa vérité l’eau eh bien elle passe nous laisse assoiffés
un paquebot GNV s’en va sa masse luminescente éteint la nuit au bout du monde il va au bout du monde il est à quai j’écoute les mouettes d’un coup d’aile elles ignorent mon trouble devant le monde si ouvert si fermé
je n’ai qu’une jambe un bras artificiel un seul œil illuminé j’entends je vois je crois toute perfection là où je suis inviolé par les initiales argentées du monde tout être est mon double sans jamais pouvoir marcher droit je cours à côté de toute vie...
j’ai cassé une phrase de fleurs le pupitre proposé ne me chantait pas j’ai la nuit j’ai l’ennui j’ai la pluie j’ai la peur j’ai condamné une fenêtre mal fermée l’espace noir ne m’illuminait plus on tire on tue au milieu de moi quels mots qui ne soit pas...
les jeunes poètes n’écrivent jamais je dans le champ de mes parents (adoptifs) tout petit tout tordu un pommier fabriquait chaque année ses enfants de peine dans la gorge de ma mère il y avait toujours l’enfant véritable jamais eu quelque chose vit dehors...