es projectiles mous se diluent
cible fuyante
coups apeurés
la haine est si pure en moi
à la bile je les peins
ces noms en gras
ces postures grotesques
coquets comiques
grasseyants crétins
leurs ostensoirs clinquants
leurs parures aveuglantes
leurs index épais
leurs vomissures macros
leurs mots sales impeccables
leur chaînes scintillantes
ils ne parlent plus la langue du feu
les anathèmes ne les effleurent même plus
à craindre comme tombes ouvertes
je hais leurs urbi et orbi dégeulis
je hais leurs sentences aux cloués
je hais leurs bottes nonchalantes
je hais l'impalpable moissisure qui les parfume
je hais leur convenables horreurs
je hais leurs calculettes sanguinolentes
monter à la hauteur du ciel au moins
mon ascenceur s'étiole
pourtant dans la haine axphyxiée pousse
la rose sagace
les noms
les terres
les traces
les comptes
les morts
la vie sait encore
où règnent
le cristal
la terre
la lumière
la paix