petits pas, obstinations diverses
n me raisonne on me rabaisse on me rudoie coupable je suis atome bousculé dans le vent cinglant item collé/décollé au front des machines à mentir on me traque on m’attaque on me tait le souffle de la paix ma première bouffée de vie ils l’ont déclaré guerre...
l était une fois une guerre tonnante et ardente s'en allait sur ses chemins sanglants frapper de ci de là il était deux fois une guerre récurrente et pesante à secouer ses drapeaux sur l'univers ravagé devant ses monstres désignés il était mille fois...
e plomb du chef coule encore en cervelles assiégées lettres mortes résiste à l’ombre de virales racines l’idole tombée sous 68 coups bien placés éclaire encore la frange de l’ombre au sommet morte la bête vivant son venin plans et diktats projets et barbelés...
a haine dévore même les poubelles un chant d’oiseau se casse les dents sur la haine j’ai perdu j’ai tout perdu maison et raisons âme et femme éperdu je suis je suis à la rue la haine électrise les dents les mots de la haine sont déjà demain perçant demain...
e livre des peines de l’oiseau reste vague la mer inachevée entame la poursuite d’un océan qui connaît le sang au bout des serres qui connaît l’aile affalée qui connaît le dernier reflux l’oiseau voudrait rentrer rentrer en terre ferme replier le livre...
n moment égaré moment perdu définitivement perdu entre deux mers entre deux brasses de fond pour ne pas couler avec elle avec lui avec eux genre humain bon dieu me lasse en attendant qu’il m’enlace laissez-moi à mes errances ressassées à mes couloirs...
ertains certains disent qu’on est certains d’être sûrs au fil du sentier gradué de sang et noir et rouge et caillé et terni certain du sang passé sûr du sang à venir l’oxygène irrigue le sang combien de souffles vivant éteints l’oxygène ne traverse pas...
es cheveux poussent au-delà de la tombe les murs du temps humain ne les arrêtent pas comprendre et accepter la dernière limite et pourquoi et pourquoi plus un ami est mort avant terme contes de fées en seringues inopérants il était chauve rien n’a repoussé...