ort bien mon ami, tu te prétends gracieux et souriant
Je ne distingue que traces racornies et reliefs brûlants partout où tu te poses
Fort bien mon ami, tu t'imagines chaleureux et vif-argent
Je ne peux t'imaginer qu'en grasses quantités, là où tu t'alanguis
Fort bien mon ami, tu crois ta chaleur indispensable à nos braises
Je ne vois que redondante couverture
Fort bien mon ami, tu échaufferais nos sangs de ta simple évocation
Je n'espère qu'une présence moins fantomatique de ta part
Fort bien mon ami, tu sentirais la franchise et la gaîté
Je ne constate qu'une évidente niaiserie des objets par toi colorés
J'aimerais qu'il te vienne au cœur quelque qualitatif épanouissement
Une déterminée tendance à affirmer ta singularité
Une aura distincte de cet astre si commun qui t'incarne
Une palette étendue pour enrober les épices et fasciner les peintres
Oublie la chrysalide monomaniaque
Convoque la multitude des associations
Que suscite inévitablement une couleur qui se respecte.