le rose sur son front déjà espère
il suffit d’une grand voile ou d’un foc
il suffit d’une espérance inaltérable
sous ses pieds les années s’écrasent l’une après l’autre
toujours il trace des routes vers les ports dérobés
les lares au fond de sa tête dressent sans cesse la voile
il presse les profondeurs prometteuses
il se souvient des enfants morts au fil de l’eau
aujourd’hui a duré si longtemps
aujourd’hui appelle demain hier
les voiles bouchent l’horizon
au-dessus des remous surchauffés l’air tremble
les voilent pendent aux mats comme des faces ravagées
à quai il conte halluciné pour les poissons morts
il était une voile grande comme une planète
le vent solaire n’attendait qu’elle