evant les missiles merveilleux sur l'écran, je pleure
pourquoi faut-il que l'artificiel capture mon réel si bien enfoui
ceci n'est pas une question
la télévision est à l'homme ce que la pluie est à la Terre
la belle Hollywood hurle la perte de ses télégéniques enfants
enfant je suis, je pleure
un homme presque ancien me regarde en ricanant
enfermé tu es, proche de la dislocation intime
tu meurs d'avoir si peu, si peur de mourir
devant les sourates lumineuses
dehors dans l'espace affirmé par la lumière
devant tes semblables derrière leurs grilles blanches
tu pleureras tout ce que tu n'as pu expulser jusqu'à alors
ce ne seront pas des larmes enregistrées