a mousse au chocolat blanc, évidemment mousseuse s'épand mutine
sur coquillages cailloux bois flotté
sur cette quincaillerie vieille de millions d'années
l'enfant la fait danser dans son jeu éternel
donc rien ne cloche là-dedans
et surtout pas moi dans le rôle
la cloche, le poète aimerait qu'elle vienne
arrêter de poser son ennui sur un objet, tel objet ou
la brosse à dents, la tasse à café, les lunettes, le miel, la table, la machine à laver, l'évier,
la table, le vin, le pain, les courgettes, les cornichons, le vin, la moutarde, le miel, et
la brosse à dents, la tasse à café, les lunettes, le miel, la
table à café, la machine à miel, l'évier à pain, les cornichons à table et
tu ne sais pas tourner tes mots dans ta bouche
pour qu'ils deviennent mes mots dans ma bouche
tu n'as pas inventé le mobile si futé
toujours pas capable de mettre mes mots dans ta bouche
tes mots dans ma bouche
et bannir certains de ces foutus mots plein de sons sans une seule caresse
comme « loin » , « jour », « distance » et peut-être « faim », mais surtout pas
« fin », il faudrait l'encadrer celui-là
avec quelques aiguilles bien plantées, un soupçon de colère
un crayon et je ne sais combien de croix sur le mur
attendre, tu sais toi, ce que c'est puisque
tu m'attends comme je t'attends
nous ne descendrons pas dans la rue sur un chariot de nuages pourpres
dans un ciel immaculé au son de harpes forcément célestes
nous nous exfiltrerons masqués
la bouche chaude de tout cet air mariné en plein tissu
il faudra risquer, écarter le masque
nos lèvres connaissent la procédure
nous déborderons le masque et le blanc deviendra la couleur de l'amour
une fois dé
conditionnés les containers neuronaux officiels
safiliés à notre grotte personnelle
safectés aux chaînes et aux images
livrés des forces bleues
passés les ordres et les suggestions
barqués sur le bord bleu
une fois ac
cueilli le soleil comme unité d'humanité
comodés nos yeux aux mirages chaleureux
cepté de rouler dans la divine mousse, là