Il y a l’immense foule des mots qui s’en va dans l’innommé et peut-être nous-même qui ne sommes plus vraiment dans le réel, comme des caricatures ou des fantômes regardant ce qu’ils furent s’éloigner. Caricréature, série comme une dénonciation, un exorcisme sous la pluie.
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e sourire d’une inconnue
étire mes lèvres d’un côté
puis de l’autre
la pluie remonte toujours vers les cieux amoureux
nous l’appellerons soleil
il n’est pas jaloux
un sosie me salue tous les jours
de la main gauche
mon voisin est droitier
le bruit du coucou qui pleure
scelle une défaillance
de l’horloge
il faut penser à n’être pas comme les autres
qui me regardent
les regarder
je crois à l’amour comme à la pluie
on me dit qu’il doit exister
sinon je cesserais de nous imaginer
tu ne peux pas être moi quand je te regarde
sosie
et je ne suis pas le seul
mes larmes s’abandonnent sur mes joues
en attendant la sécheresse
y a-t-il assez de mouchoirs pour tout le monde ?
à moins qu’on ne partage les pleurs
qui reconnaît son mouchoir
sinon mes yeux