L'oxyde de carbone tue en silence

Publié par alainLasverne sur 28 Février 2025, 09:55am

Il y a l’immense foule des mots qui s’en va dans l’innommé et peut-être nous-même qui ne sommes plus vraiment dans le réel, comme des caricatures ou des fantômes regardant ce qu’ils furent s’éloigner. Caricréature, série comme une dénonciation, un exorcisme...

uelle est la vie de la parole ?

quelle est la parole de vie ?

alors je dis ma vie perdue

alors j’accroche les mots pour faire un bateau

alors je fais des mots bateaux

quelle est la valeur de l’oubli ?

quel voleur est l’oubli ?

les mirages sont des nuages très doux

tant qu’ils restent accrochés

là

haut

je sais ce que j’ai perdu

je n’ai pas mérité de le savoir

je n’ai rien voulu

l’ombre ne peut qu’accueillir la lumière

la fréquence du désastre dans ma vie

est anormale

ça va aller

je suis responsable

je suis irresponsable

j’aimerais qu’au moins une fois

il n’y ait pas un putain de trou

dans mon ciel bleu

Sosies

Fous-moi la paix !

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Amalia Achard

02/03/2025 08:04

L’image bateau de mots/mots-bateaux serait-ce une tentative de reconstruction face à l’égarement ? « Mirages » et « nuages » ajoutent une dimension fragile et éphémère. Ensuite, une tension intérieure marquée par des paradoxes (« je suis responsable / je suis irresponsable »), comme une oscillation entre acceptation et révolte. La fin, poignante, un contraste avec la douceur des images précédentes. Un poème fort, à la fois sensible et percutant.

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alainLasverne

02/03/2025 12:55

Effectivement, le maître-mot est "paradoxe". Merci pour cette fine analyse.