à le bâtiment de pierres translucides
je ne sais pas l’imaginer autrement
là ils parlaient décidaient rayaient
le sol noir les bouches saignantes une fin
aujourd’hui nous changeons de visage
je ne sais le dire autrement
pères et maîtres évanouis
tombe encore une pluie de sang
au fond de notre creuset
le sol noir demeure
je ne sais le voir autrement
nos mémoires filtrent jusqu’à transparence
s’éteint l’écho des ordres du temps qu’ils pliaient
aujourd’hui nous n’avons plus l’âge courbé
je ne sais le crier autrement
nous titubons sur le sol amer
combien d’ornières et de guerres à combler
les murs s’appelaient murailles
à leurs pieds on se prosternait
les fantômes paradaient dans le ciel de nuit
la mort était un rêve promis
aujourd’hui nous sommes abattus
par la joie
je ne sais le souffler autrement
nos esprits s’allongent sur une mer vierge
nos rives vont s’allier au ciel
comme la mer pleure de joie aux côtés du sable
la brique est notre unité
les actes notre parole partagée