• Futur antérieurlors il faudrait se dire qu'elle n'en a rien à faire de ces souvenirs

    Juste avancer, un pas, deux et puis l'horizon devant

    Alors, il faudrait affirmer qu'elle n'a pas à regarder cette image

    Juste un visage qui n'a même pas de nez, de bouche, l’œil peut-être

    Un éclair, la lumière de l'innocence, la vie dans deux petits ronds tout bleus

    Presque rien, mais non rien, comme si ce qu'elle attend pouvait avoir une figure

     

    Alors il faudrait cesser de croire qu'elle aurait pu

    Juste dérouler à coups de mirages cette vieille toile grise pleine de taches

    Alors, il faudrait lui intimer d'éviter les trous, au fond la mêlasse

    Juste cette chose qu'elle n'a pas à regarder, qu'elle ne pourra jamais reconnaître

    Attendre d'une image la vie, c'est à peu près délirant

    Il n'a y a pas un atome de vie dans un cliché, quand il n'y a même pas de négatif

     

    Alors il faudrait qu'elle cesse d'alimenter ce souvenir même pas mort-né

    Juste qu'elle se rende compte, juste qu'elle se rende

    Alors oui, il n'est pas né, il n'a pas eu l'envie, ni le désir ni le droit

    Peut-être aurait-il, ou aurait-elle fait belle image, d'accord

    Attendre d'un enfant même pas au monde une raison de vie

    Vraiment ce n'est pas la vie ça, elle croit que c'est ça la vie

    Un souvenir même pas né, un futur antérieur à la vie

     

    Alors, il aura fallu qu'elle passe toutes les étapes du film

    Juste laborieusement, pesamment, brique après brique

    Alors, il lui aura fallu tout ce temps à errer dans le réel

    Traverser des décennies avec un enfant lumière

    Alors vous aurez peut-être compris que les images

    Tous ces moments à jamais instantanés si profonds dans sa tête

     

    Vous n'aurez jamais été capable d'en rêver de pareils

    Juste rêver suffisamment fort votre horizon d'enfant.


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  • François Hollande et son team embarquent la société dans une dérive sécuritaire basée sur un terrorisme gonflé aux stéroïdes médiatiques. En question le coût matériel, les blessures citoyennes, mais surtout l'addition qui devrait être présentée en 2017, pour un divorce politique patent entre les français et pas seulement leur Président.

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  • Connaître les possessions et revenus des élus semble une exigence élémentaire. Ce que l'on possède détermine nos pensées et nos actes par les limites que cela pose et les espérances comme les projets que cela incline à avoir quand on dispose de peu ainsi que "les gens de peu". Ou de beaucoup, ce qui dirige les humeurs et les ambitions dans une direction opposée à celle des sans fortune.
    C'est d'ailleurs toute l'ambition de la sociologie que de pointer et établir sans conteste possible cet état de fait déjà quotidiennement ressenti par tous.
    La Gauche reconnait la valeur de ce matérialisme depuis plus d'un siècle. Aujourd'hui le pouvoir le reconnaît aussi puisqu'il entend cacher les preuves qu'il ne partage aucunement le sort commun.

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  • Je ne suis venu à la poésie que tardivement. J'ai écrit des choses qui ressemblaient à des poèmes, avant, mais ce n'en étaient pas. Je crois être, aujourd'hui, dans la réalité de ma poésie. Cet article tente de décrypter comment je fais quelque chose qui me dépasse, m'entraîne. Les assertions générales qui y sont par moment lâchées seront donc à lire avec indulgence.

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  • On peut appeler ça la pub. Elle enveloppe notre monde et nous l'offre en paquet-cadeau que nous n'arrêtons pas d'ouvrir parce qu'il n'y a rien à l'intérieur. Ici sera décrit l'instrument à brûler les paquets, les rubans, les rires, les enregistrements, la lumière et le chef d'orchestre.

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    A ta placee café est vide

     

    Dans le vide du café il y a plus de choses que tu ne le penses

     

    Des recoins de silences et des flaques de souvenirs

     

    Dans les recoins du café grandissent des forêts de sentiments où

     

    Il ne faut pénétrer qu'avec humilité

     

     

     

    Quand tu entres dans un café, attends-toi à des choses

     

    Des choses vont s'y passer que tu ne verras pas

     

    Des boules de lumière se baladeront sans but

     

    Elles éclaireront, quand la pénombre viendra

     

    Tu devinera leurs échos, pressentira leurs éclats, au mieux

     

     

     

    A l'heure crépusculaire, tu t'arrêtes au café

     

    Fatigue soudaine, prescience obscure de la faucheuse

     

    Au crépuscule, mi-journée de l'esprit

     

    Place à ta vraie figure

     

    Le masque mauve de la mélancolie

     

     

     

    Serpente entre les chaises, attends

     

    Attends le signe

     

    Ni retors, ni forcé,

     

    Il ne peut être ignoré

     

    Si tu as le don de choisir

     

     

     

    Assieds-toi

     

    Ils t'attendent, ils t'entendent

     

    Ils sont tes frères, tes sœurs

     

    Ils ignorent la lumière

     

    Ils ne savent rien de l'intaille qui est leur dans le monde

     

    Ils nagent dans les eaux sombres

     

    Écoutent les poissons tout en bas qui murmurent

     

    Lumière, lumière, lumière

     

     

     

    Je sais, ne me demande pas comment

     

    Je sais les ondulations de la clarté

     

    ses lueurs et ses grésillements

     

    Il suffit de tendre l'oreille vers la vie au fond

     

    Il suffit de lancer une pièce dans le vide du café

     

    Et de peindre en mauve les secondes

     

     

     

    En écoutant le rire

     

    En ployant devant la grâce

     

    En s'envolant vers la lumière.

     

     

     

     

     

     

     


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