• Patrimoine des députés et sénateurs : rien à déclarer

    Connaître les possessions et revenus des élus semble une exigence élémentaire. Ce que l'on possède détermine nos pensées et nos actes par les limites que cela pose et les espérances comme les projets que cela incline à avoir quand on dispose de peu ainsi que "les gens de peu". Ou de beaucoup, ce qui dirige les humeurs et les ambitions dans une direction opposée à celle des sans fortune.
    C'est d'ailleurs toute l'ambition de la sociologie que de pointer et établir sans conteste possible cet état de fait déjà quotidiennement ressenti par tous.
    La Gauche reconnait la valeur de ce matérialisme depuis plus d'un siècle. Aujourd'hui le pouvoir le reconnaît aussi puisqu'il entend cacher les preuves qu'il ne partage aucunement le sort commun.

     

     

    Patrimoine des députés et sénateurseprésenter le peuple français implique une condition sine qua non à laquelle les politiques actuels locaux et nationaux refusent de se soumettre. Le représentant doit avoir des revenus, un niveau de vie, similaires à celui du français moyen, mieux, il doit avoir un niveau de vie, des revenus similaires aux plus démunis. Là réside l'un des fondements partagés par toute la famille de Gauche.
     Cette conception est venue au jour avec Épicure et son idée de vivre une existence incarnée et non pas par procuration/soumission aux dieux, puis par l’avènement de l'idée de Nature, amplifiée par les matérialistes, notamment Marx, qui conçoivent les rapports humains comme fondés, développés sur des bases matérielles. Notre pensées et nos actes sont dans le monde et sont les résultats de nos conditions d'existence. L'existence précède l'essence, essence chère aux idéologies en appelant à diverses transcendances (Dieu, Mahomet, Yahvé, Bouddha...)
    Cette version « terrestre » bien théorisée, donc, au XIXème siècle, et reprise par d'innombrables mouvements de justice sociale de par le monde, s'articule selon deux idées-force.
    Un, ce sont les exploités qui feront le salut des exploités. Il faut des représentants ayant une existence similaire des représentés car la matérialité difficile de cette vie les poussera à lutter contre les injustices.
    Deuxième idée-force consécutive, la politique sera la déclinaison d'une volonté de faire société en œuvrant, en pensant d'abord aux plus démunis. Cette conception est devenue une valeur de la Gauche en France, c'est-à-dire une morale de l'action.
    Et pas seulement en France. Le président bolivarien Evo Moralès, aux succès considérables contre la pauvreté, la déscolarisation et la non-prise en charge sociale de la maladie, fut un temps mendiant dans les rues d'une grande ville de son pays. Il est issu d'une modeste famille de paysans. Si les citoyens on pu avoir la possibilité et l'envie de l'élire, ce n'est pas parce qu'il avait fait quelque grande école, ou venait d'une famille richissime.

    On mesure le gouffre entre cet homme qui mène une politique axée sur ce qu'il a subit, aux côtés de ceux qu'aujourd'hui il tente d'aider, et nos politiques, dont les idées, les projets et le comportement  monarchiques reflètent une existence absolument coupée de la réalité et des besoins de la quasi-totalité de la population. Dans la logique qu'implique le matérialisme, leurs politiques aggravent la situation de cette même population. Cette aggravation est même une condition pour que se pérennise l'extra-ordinaire privilège de nos représentants et leurs méfaits corrélatifs
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    Suite à la publication des avoirs des députés et sénateurs, je me suis rendu à la Préfecture de Rouen où, sous surveillance directe, et sans aucun d’enregistrer par quelque moyen que ce soit ce que je découvrirais, j'ai pu lire les documents détaillant les possessions et revenus déclarés par la poignée d'élus concernés, ce qui m'amène à dire que...

    Patrimoine des députés et sénateurs

     

     

     


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