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A ta place
e café est vide
Dans le vide du café il y a plus de choses que tu ne le penses
Des recoins de silences et des flaques de souvenirs
Dans les recoins du café grandissent des forêts de sentiments où
Il ne faut pénétrer qu'avec humilité
Quand tu entres dans un café, attends-toi à des choses
Des choses vont s'y passer que tu ne verras pas
Des boules de lumière se baladeront sans but
Elles éclaireront, quand la pénombre viendra
Tu devinera leurs échos, pressentira leurs éclats, au mieux
A l'heure crépusculaire, tu t'arrêtes au café
Fatigue soudaine, prescience obscure de la faucheuse
Au crépuscule, mi-journée de l'esprit
Place à ta vraie figure
Le masque mauve de la mélancolie
Serpente entre les chaises, attends
Attends le signe
Ni retors, ni forcé,
Il ne peut être ignoré
Si tu as le don de choisir
Assieds-toi
Ils t'attendent, ils t'entendent
Ils sont tes frères, tes sœurs
Ils ignorent la lumière
Ils ne savent rien de l'intaille qui est leur dans le monde
Ils nagent dans les eaux sombres
Écoutent les poissons tout en bas qui murmurent
Lumière, lumière, lumière
Je sais, ne me demande pas comment
Je sais les ondulations de la clarté
ses lueurs et ses grésillements
Il suffit de tendre l'oreille vers la vie au fond
Il suffit de lancer une pièce dans le vide du café
Et de peindre en mauve les secondes
En écoutant le rire
En ployant devant la grâce
En s'envolant vers la lumière.
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