• Radio France - Les élites en grève contre la Démocratie

    Les vrais blocages du service public radio...

     Radio France - Les élites en grève contre la Démocratie

     

    Radio France - Les élites en grève contre la DémocratieadioFrance, une des dernières structures de service public médiatique est en arrêt, en chômage technique. Les salariés sont aujourd'hui empêchés d'exercer leur fonction d'intérêt général par

     

    • un PDG qui préfère profiter des deniers publics de la manière la plus scandaleuse pour son intérêt tout à fait privé ; cette créature de direction porte la marque de fabrique des écoles fascisantes des décideurs. Lesquelles développent une propension à n'écouter que soi, ses pairs et son patron, et répéter de manière compulsive le même discours d'économies à réaliser quel que soit le sujet, sans jamais répondre aux questions, sans jamais porter attention à la réalité, sans jamais dévier des injonctions des décideurs, sans jamais reconnaître – fantasme de la toute-puissance – la moindre erreur, sans jamais avouer qu'on fait carrière sur le dos de ceux qu'on considère comme des marchepieds qui s'échinent parce qu'ils ne valent que ça.

    • un gouvernement « de gauche » obstinément sourd aux salariés et même à l'institution qui les représente, à bas bruit, aujourd'hui : les syndicats.

      Un gouvernement qui a nommé un PDG n'écoutant rien tant que lui-même et ses appétits aussi grands que sa légitimité est petite aux yeux de ceux qui font véritablement cette structure médiatique.
      Un gouvernement qui envoie des missi dominici un peu partout dans les structures publiques, en s'appuyant sur la Cour des Comptes, annexe du Medef. Institution jamais sommée de recalculer ses préconisations ultra-libérales dans le sens social, dans le souci sociétal, bref, d'en finir avec ce downsizing permanent qui tue le service public et la démocratie corrélative.
      Un gouvernement qui trouve intelligent d'appliquer en macro(n)-économie des recettes fragmentaires, obsolètes, d'ultra-libéraux boursicoteurs, en tentant de démolir la radio publique au prétexte qu'elle coûte. pour favoriser la bouillie privée – imaginez un peu le paysage radio rendu aux standards de Skyrock, d'Energie, ou de RMC.
      Un gouvernement qui ne tient non seulement pas les promesses d'un « Moi président » à propos du périmètre public, mais alterne autisme, mépris et diktats robotiques - « cette grève doit s'arrêter » - dans un déni de ce pourquoi il a été élu, de ce pourquoi il prétend se battre – les pauvres -, de ce pourquoi un gouvernement, une présidence nécessairement existe : augmenter qualitativement et quantitativement la démocratie, ce qui veut dire donner plus de pouvoirs et plus de moyens aux plus faibles, aux plus démunis, favoriser la valeur travail, la valeur qualité, la valeur pérennité en soutien des valeurs de la République, particulièrement dans les structures qui sont vouées fondamentalement à servir l'intérêt général. Ce qui doit se faire, contre le profit et les méthodes corrélatives comme la mousse annuelle des plans « stratégiques » qui cache mal cette volonté fasciste adoptée par la plupart des politiques et particulièrement par ceux qui ont retourné complètement leur veste, de casser ce qui structure la société toute entière. Ce qui est seul à même de ressourcer, ressouder une société RadioFrance complètement brisée dans son âme collective et son fonctionnement quotidien.

    • une division des personnels entre journalistes et « autres » reposant sur l'incompréhension de certains de ceux-ci par rapport à la grève des autres personnels de Radio France. A Radio France comme ailleurs, il apparaît à terme que l'intérêt objectif de « la fine fleur » des exploités, les journalistes, est de refuser un PDG et une dynamique de restructuration qui les touche et touchera comme les autres, car ils ne sont qu'au service du capital, public ou privé.

     

     

     

    Ce qu'oublient les Gallet, les Hollande, les Valls et autres nobliaux, c'est que maintenir contre toute raison un Gallet à la barre, prolonger contre toute valeur, et toute efficacité – la radio publique perd des auditeurs depuis qu'on ne lui donne plus les moyens d'exister, ou que ses exécutants délirent dans le zèle en supprimant par exemple la seule émission réellement de contre-pouvoir Là-bas si j'y suis les conduira dans un bunker encore plus épais. Le FN en sortira grand vainqueur, mais n'est-ce pas leur feuille à tous ces gens de pouvoir ? N'est-ce pas leur objectif que de faire une démocratie censitaire, une démocratie qui ne donnera ses droits qu'à ceux qui ont les moyens de la payer et s’intègrent sans problème dans le « cercle de la raison » économique dominante en acceptant d'être un rouage des multinationales et des USA dans cet ensemble où l'extrême-droite comme les roses et les bleus voit toujours un marqueur identitaire : l'Occident ?...

     

     

     

    Brècquingue niouzzz : France-Culture et France-Inter, à l'aide des journalistes et techniciens non-grévistes, multiplient les interviews de décideurs, politiques et autres sachant. Sauf micro-trottroir  de 5s maxi, pas un seul salariés de Radio France n'est invité à donner son ressenti, son histoire personnelle de Radio-France, ses avis de terrain sur les restructurations et charrettes que des Schrameck, des Gallet et autres cost-killers, ses préconisations de salarié premier concerné quant au travail réel et aux résultats de cette collectivité médiatique vouée, qu'on se le dise puisque pas une des décideurs ne le rappelle, à l'intérêt général.

    Ce qui conduit nécessairement à penser que la Gauche gagnerait à re-préciser, dans la suite de Rousseau, Spinoza et autres ce que signifie concrètement aujourd'hui l'intérêt général et pourquoi il doit primer sur toute considération, à commencer par la bauge chère à Gallet.

     


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