• Nuit Debout - Rouen - Fragments

    La Nuit Debout est dure, mais de plus en plus vivante, à Rouen. Instants cueillis samedi 40 Mars.

    Nuit Debout - Rouen - Fragments

     

    Nuit Debout - Rouen - Fragmentse samedi 9 avril, les Nuit Debout avaient prévu de s'employer et de se déployer comme partout en France, maintenant.

     

    Vers 18h30, j'ai rejoint les lieux, devant l’hôtel de ville.

     

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    Le comité d'accueil est là. Je compterai une soixante de garde mobiles encerclant la place et barrant les rues jugées essentielles par les autorités.

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    La volonté est la même, converger sur la place et commencer la nuit. J'apprendrai par quelques participants que les troupes de la Préfecture sont arrivées plus tôt. Quinze cars de CRS. A mon arrivée, j'ai compté environ deux cent personnes pour cette nuit debout, tout au plus.

     

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    La police, selon des participants a ratissé toutes les palettes et autres pauvres éléments d'aménagement pour ce qu'on espérait de rencontre, d'échange, de fête. La place nue, le bras armé du pouvoir a commencé une drôle de tactique, l'élastique. Il chassait les jeunes de la place, puis revenait, puis reculait un peu plus loin, pour revenir bientôt. Un espèce de harcèlement, auquel les participants présents n'ont pas répondu, jusqu'à ce qu'enfin la horde se retire et laisse faire des gens venus là pour échanger, avoir un contact, éprouver librement ce qui leur appartient, la rue, ses places, la ville. On le voit, là est l'inédit, là est l'insupportable, pour le pouvoir ici peut-être plus qu'ailleurs, dans cette patrie où se confondent les étiquettes politiques devant le festin et l'exercice du pouvoir.

     

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    Vers 19h30 les empêcheurs de vivre en rond semblent enfin retournés dans leurs casernes. La place de l’hôtel de vivre commence à vivre, en attendant la nuit. Debout sur un des bancs de marbre entourant le luxueux édifice au service de nos amis à écharpe, Faustine regarde au loin, l'espérance perplexe. Cette artiste parisienne venue sentir la nuit à Rouen, ne croyait pas que « c'était aussi dur en province ». La voilà renseignée. Ici, ce n'est pas encore la République.

     

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    On se réchauffe comme on peut contre la pluie continuelle et le vent coupant qui zèbre à tout instant la place. Un petit brasero entre copains, tout le monde n'en profitera pas. La Nuit Debout manque de tout à Rouen, sauf de détermination et de générosité.

     

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    Il est bientôt 20h30. Commence la Nuit. Jeunes et moins jeunes font ce qu'on font des milliers de gens partout. Ils s'assoient, discutent de l'avenir qu'ils veulent, bien au-delà de la loi El Khomri, dernier avatar mortifère d'une société aux commandes grippées et bloquées. Première décision : revenir. Les mains dansent au-dessus des têtes. Olé !

     

    Vaincu par le froid, je les quitte, mais la nuit continue et demain, et le jour suivant. Et le jour d'après.

    Dégâts que la presse locale ne manquera pas de monter en épingle, une poubelle brûlée.

     


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