• Minotaure

     

    Souveraineterre...

     

     

     

     

    ci le silence meurt moins

     

    la parole mutée dérive

     

    horribles les sons des bêtes à discours

     

     

    le temps du camp s’étire vers le noir

     

    on perçoit les plaies cancéreuses de l’horloge

     

    même les nouveaux-nés ont le visage ridé de mort

     

     

    qui appelle qui geint qui rugit

     

    en vain

     

    les yeux tombent fatalement sur l’humanité brisée

     

    on croit secourir on assassine

     

    on croit contenir on louange

     

     

    la porte du camp cadenasse les fronts

     

    de joie ils chavirent devant les merveilleux miradors

     

    pas de plus infectée blessure que la langue retournée

     

    toute sortie affronte le labyrinthe

     

    Minotaure

     


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