• Je vous laisse aller déposer votre bulletin dans l'urne

     Qu'est-ce qu'on nous a re-présenté, dans cette élection sous massive inflexion des mass-medias ? Pourquoi les lumières sont-elles si fortes ?...

     

     

    Je vous laisse aller déposer votre bulletin dans l'urne

     

    Je vous laisse aller déposer votre bulletin dans l'urne l'intersection de Français hypnotisés par les paillettes ruisselant du pays des riches, au travers des lucarnes complaisantes, et d'une caste de puissants complètement dépourvue de tout esprit citoyen, on trouve Emmanuel Macron.

     

    Visage régulier, regard intelligemment vacant, costume de faiseur, discours débordants de stéréotypes aussi convenus, automatiques que « je vous laisse aller vous asseoir ». Le discours-type de Macron c'est le langage commercial adapté à la politique. On doit l'entendre, le reconnaître comme les chiens reconnaissent le sifflet à ultra-son. En réalité, Emmanuel Macron dit simplement « je suis là », mes mots et moi sont votre univers, votre famille. De plus, je suis une jolie icône, je sais sourire comme les stars de la télé et je suis parfaitement habillé pour vous faire envie.

     

    Avec ça on vend des assiettes, des canapés ou des aquariums. Des cercueils et des tables de billard, des places de parking et des C3. Aujourd'hui on vend aussi du fauteuil élyséen.

     

    Emmanuel Macron, c'est le prototype du politicien de demain. Il s'évertue à évider sa présence, à la nettoyer de tout programme imposant, nécessaire. Là où le politique d'hier tentait de convaincre à coups de programme et de rhétorique, comme le tente encore Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel s'évertue à être. Une présence « bienveillante », un réservoir à fantasmes de classes moyennes ascendantes et de gamins de banlieues frustrés. Emmanuel Macron refoule la politique, le politique, l'occulte comme une chose sale. Il présente la chambre citoyenne, politique nickel, vide d'actions, de plans, de stratégies et de combats à mener. Nickel chrome, c'est le programme d'Emmanuel Macron.

     

     

    Logiquement, ce programme est une reprise remaniée des mille travaux pour Sarko qu'avait pondu le généreux Jacques Attali. Rien que du vieux remixé avec de la vieille embrouille, du vieil argumentaire troué à tous les vents, qu'on peut résumer d'une inusable formule : plus vous avez de quoi payer, mieux vous êtes aidé, remboursé, soigné, protégé, financé... Ceux qui ont les moyens de payer, on les connaît. Ils vont encore récolter des « aides » pour leur « compétitivité », qu'ils s'en iront vite placer aux Caïmans, dans le Delaware et au fond des poches des actionnaires. C'est une place parfaitement connue de tous que vous désigne Macron quand il tente de devenir l'objet de désir parfait. C'est la place qui est la vôtre au fond du canapé, là où vous vous posez pour ne plus penser, pour vous mettre en vacances au moins un moment.

     

     

    Discours, postures et pseudo-programme. L'ensemble « Emmanuel Macron », c'est l'univers de l'abdication, celui où vous êtes parlés, agis, et bien sûr dépouillés, malmenés si nécessaire. C'est le stade ultime de l'hyper réalité : l'absence déterminée de Macron vous entraîne hors du réel, vous désactive, sauf au moment de lâcher « Je vous laisse faire, Monseigneur ». Ce qu'a fait une majorité de votants.

     


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