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Alain Lasverne.

Alain Lasverne.

petits pas, obstinations diverses


Vive la euqilbupèR

Publié par alainLasverne sur 21 Juin 2016, 11:28am

Vive la euqilbupèR

 

Vive la euqilbupèRas une semaine ne passe sans que la monarchie représentative ne soit éclaboussée par l'explosion de quelque scandale touchant encore un des compères de caste.
Cette semaine, les Sarko, Guéant, de Rosaies, etc grossissent les rangs nauséabonds avec leur compromission de tous les étages, leur bassesse mercantile, leur idéaux baudruches étalés dans la presse. Dans le même moment, le versant au pouvoir de cette clique néo-maffieuse exerce celui-ci dans un total arbitraire, une surdité complète face à la la gueusaille, décidant ici d'un referendum truqué pour une question qu'il voudrait ne pas (se) poser, frappant là la France qui s'épuise pour une canaille patronale à l'insolente prospérité, d'une nouvelle entrave appelée loi Travail.

 

Ainsi se conjugue ad nauseam l'incroyable suffisance de ces irresponsables sortis tout droit de l'Ancien Régime avec leur mépris cruel et leur corruption endémique, leur volonté absolue de résister à tout ce qui les remettrait en question, conscience de classe d'une hyper-bourgeoisie qui sabote la République pour ses appétits pathologiques et ses servilités constitutives.

 

 

 

Aujourd'hui, on se demande à Matignon, l'air grave, menton en avant, s'il faut laisser encore les français manifester. Tranquillement.

 

Aujourd'hui, les deux piliers d'un gouvernement honni, sondage pondéré après sondage pondéré, osent mettre en question le droit de manifester qui relève d'une liberté inscrite dans la Constitution. Laquelle déclare que « La souveraineté nationale appartient au peuple » (Constitution, Art.3). Peuple qui a pour historique habitude de prendre sa liberté dans la rue où il manifeste clairement et massivement sa volonté générale. Hors la caste a décidé de ne retenir que la deuxième partie de la phrase, « qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum » (Constitution, Art.3). Passant ainsi sous silence la fondamentale première partie, mais aussi l'impérative nécessité pour les représentants d'exercer selon les volontés du peuple, et/ou proposer un referendum. Aujourd'hui, la caste voudrait contraindre le peuple à accepter ce qu'il refuse massivement, la loi Travail, et ce qu'il rejette absolument depuis presque cinq ans, la politique antisociale du gouvernement. Pour les raisons précédemment développées et tout simplement parce que la France est « une République indivisible, laïque, démocratique et sociale » (Constitution, Art. 1er), qui se bat aujourd'hui contre la férule d'un groupuscule de politiques dévoyés au service d'une poignée d'esclavagistes richissimes prêts à tous les coups de forces pour continuer à augmenter leurs bénéfices de 30% l'an, quand le peuple voit ses chômeurs se multiplier et ses prestations sociales drastiquement diminuées.

 

 

 

C'est une nouveau coup de couteau que l'on ressent avec colère et peur quand on est en bas. Aussitôt, obscurément, on perçoit qu'au-delà de cet incroyable désir de briser « la rue », cajolés qu'ils sont par les médias, cornaqués et stimulés par le patronat, encensés par leur cour de conseillers, députés et autres carpettes carriéristes, ces gens-là sont capables de tout, et surtout du pire.

 

 

 

C'est donc un gouvernement prétendument de gauche qui se permet de vouloir réduire, sinon supprimer l'expression la plus fondamentale de la Démocratie.

 

C'est un premier ministre qui le propose et l'évalue, alors que l'acte fondateur de cette hargne liberticide, la loi Travail, - ainsi nommée par antiphrase vu le nombre de chômeurs qu'elle va provoquer - est parfaitement rejeté par la très grande majorité des français. Comme est rejetée absolument l'ensemble de la politique orchestrée par un François Hollande encore plus détesté que Sarkozy, lequel avait pourtant fait exploser les compteurs du rejet.
C'est un corps médiatique complètement sous influence patronale et étatique qui relaie avec une servilité empressée, abondante, cette volonté d'en finir avec le fondement de notre singulière et toujours vivante démocratie.
C'est une mécanique progression dans l'autoritaire, dans le dictatorial. Le garrot posé au cou du peuple, après l'escalade de violences policières à répétition, dont la séquence fut en quelque sorte inaugurée par la mort de Rémi Fraisse fauché par une grenade pour avoir défendu un environnement et exercé son droit à s'opposer à une faute politicienne locale, là comme ailleurs encouragée par l'ultra-droite, appelée « degauche » dans les chaînes d'informatage continu type BFMTV et i-télé.

 

 

 

Il faudrait donc que les responsables actuels d'une séquence politico-économique vieille d'au moins quarante ans, dont les résultats sont aussi catastrophiques que jamais assumés, au lieu d'enfin reconnaître leurs fautes, prennent le mors aux dents et bâillonnent la bouche des victimes hurlant leur colère.

 

 

Il semblerait que le cynisme de l'Histoire nous place sur une immense scène où nous serions les acteurs obligés de ce poème de Brecht où le régime en place se pose la même question que Valls et Hollande « Ne serait-il pas plus simple pour le gouvernement de dissoudre le peuple et d'en élire un autre ? »

 

Il semble également que dans les cervelles surexcitées des puissants du jour se joue une pantomime où le temps, les acteurs et l'Histoire se voient systématiquement figés puis réarrangés ou mis hors d'état d'interférer dans le cours prévu par le Pouvoir. Il ne faut pas être sorti de l'ENA pour voir là l'influence des stratèges washingtoniens chers à toute la caste, qui ont une certaine expérience en matière d' arrêts sur images et réarrangements sans anesthésie pratiqués sur divers peuples, particulièrement au Moyen-Orient.

 

 

 

Cette vision solipsiste d'un monde épuré de toute contestation n'a évidemment rien à voir avec une quelconque perception, analyse de gauche, voire socialiste – si ce mot à jamais eu une réelle signification - , mais prélude, prépare un régime qui abandonnera très vite les oripeaux démocratique encore existants. Lequel régime aura la charge de parfaire sans cesse ce monde inversé que les pouvoirs successifs ont déjà grandement édifié.

 

 

 

Dans cet infra-monde qui vient, les valeurs cardinales seront donc la coercition, l'extrême inégalité des statuts comme des possessions et la lutte de tous contre tous, sombres revers de la devise républicaine. Tout un chacun peut voir chaque jour comment, par qui, et pour quel petit nombre d'élus il croit, il prospère, cet infra-monde. C'est une raison majeure et toujours recommencée de manifester demain et les jours qui suivent, encore plus nombreux et plus fort, si le nom de Français veut dire encore quelque chose et si ces mêmes Français n'ont pas oublié comment Cambronne salua ceux qui prétendaient le mettre à genoux.

 

 

 

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