petits pas, obstinations diverses
Par alainLasverne
a nuit efface les fausses différences
dans le soir quelque chose sait définitivement
dans le noir quelque chose naît
hier ne sera plus comme demain voudrait être
dans le reflet tordu du goudron
mon ombre rappelle la nuit
je ne suis pas parti
de point de départ je n’ai pas
j’entends des rires angoissés et des pleurs soulagés
là où nous sommes mon ombre et moi
j’entends le crissement de l’horloge
je ne suis pas arrivé
de point d’arrivée je n’ai pas
le silence s’effraie dans la nuit
ce que je regarde n’est plus
la nuit m’efface
ce que je regarde s’est évanoui
là où même la nuit n’a plus rien
le silence devient absence
dans la certitude de la nuit
mon ombre me regarde à travers la vitre
je suis déjà parti
c’est la condition
pour accueillir la nuit
traverser nu
vers le jour
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