uand la voiture est verrouillée
prête à rouler chaque centimètre de temps
quand les brise-larmes préviennent toute banquise
prêts à recoudre l’impossible
quand le monde n’est qu’un passage obligé
la peau transpire l’amour
les cortèges du désir déployé mouchent les mots
le temps sait sa place seconde
il y a des blanchisseurs distingués
il y a des peaux flétries aux miroirs brisés
il y a d’épuisants labyrinthes
il y a des amours dévêtus jusqu’à l’os
l'envol n’est pas phénix grince le poète
de croix de roses et de sabliers cassés il sature sa bulle
enfoui dans son terroir de mots
il soupire peau
il soupire amour
l’hémophile jardinier