inalement reviennent les regrets
une seconde une heure une éternité
finalement s’impose le cancer palliatif
j’ai murmuré les contours de l’avenir
j’ai ordonné mon présent dans la grâce de la chair
j’ai plié des êtres et du temps à mes envies
j’ai contemplé dans la glace l’impérial reflet
finalement personne ne s’évade de chez les éphémères
finalement une pincée de nuit sur la rosée
je sais prendre comprendre ignorer et rompre
je sais la jouissance et l’élévation
je sais voir le fantôme du sacré sur les cils d’un enfant
j’entends en moi la terre se dissoudre et s’éparpiller
finalement qu’est-ce que cette pierre en plein courant ?
finalement aucun rideau n’occulte le final
finalement retour au creuset des regrets
la barque gorgée d’eau
là glisse et s’enfonce
oubli