arfois les hommes se parlent et s'entendent
Une éclaircie dans la plaie béante entre eux
Célébrer ou se taire devant cette épiphanie
Ardent dilemme indifférant le vide
Certains poèmes semblent porteurs d'une réponse
Pourquoi, je ne sais
Moi qui cherche, change et chute
Trop plein d'un remue-ménage intérieur
De langue banale remâchée à l'informe
Béance définitive
Espace, êtres
Tous inconnaissables
Les mots s'obstinent à déraper
Évident l’abîme, l'emplissent de brouillard
Parfois les hommes se tuent
Lardent les différences
Révèrent la nuit en eux
Pour solitude reine
Dans le fracas du fer
Dans l'urgence de la mort
Où est le vent salvateur ?
Où trouverai-je langue baume ?
A moi seul, avec l'esprit de tous
Souffler les mots
Incarner le vers dans ma chair
Tresser de fer les phrases
Graver le but dans l'aube du poème
Vivre les mots pour redire la vie.