la parole mutée dérive
horribles les sons des bêtes à discours
le temps du camp s’étire vers le noir
on perçoit les plaies cancéreuses de l’horloge
même les nouveaux-nés ont le visage ridé de mort
qui appelle qui geint qui rugit
en vain
les yeux tombent fatalement sur l’humanité brisée
on croit secourir on assassine
on croit contenir on louange
la porte du camp cadenasse les fronts
de joie ils chavirent devant les merveilleux miradors
pas de plus infectée blessure que la langue retournée
toute sortie affronte le labyrinthe
Minotaure