ur l'écorce des chênes au bord du temps
à hauteur d'homme en devenir
qui passe voit des serments
j'ai cueilli des brins d'herbe avec deux doigts
cinq brins pour un homme fait
j'ai comblé l'écorce avec de l'herbe
l'herbe fraîche coupée glissée dans les failles
du chêne
l'herbe pousse le passé derrière elle toujours
c'est juste sont lent travail
une main seule ne peut rien pour l'écorce
j'ai cueilli cinq brins
un pour chacun de mes doigts
entrelacés à tes doigts
j'ai comblé les contours du cœur
la trace des lettres en écorce demeure
l'herbe ignore toujours le passé
le chêne ne veut rien savoir de l'avenir
je pose la main sur notre vieux cœur
mes lèvres murmurent tes lettres gravées