amène tes pensées dispersées à la maison
bloque les cocottes de papier usé
peur
ta ville ton quartier ton refuge intime
clos cadenassés ceints de barbelés bredouillés
peur
taille dans ces images étirées au vent des rues
ton soleil blanc n’est pas pour elles
peur
l’écran dit est-ce que tu crois
tu crois
Peur
ton œil trie couleurs odeurs horreurs
tu es un être ils sont proliférants
PEur
l’écran répète tu répètes bouche fermée
noir blanc noir blanc blanc
PEUr
milliards ils sont un seul
répons
suppure le miroir imaginaire
blanc
grave les contours de la plaie
noir
PEUR
ils viendront au sortir des mers et des murs
ils viendront grouiller et prendre et pendre et
TUE !