omme un cercueil de verre sur mes yeux
je ne vois plus le monde tel qu'il existait pour moi
l'épiphanie est maintenant sous translucide cadenas
réa-li-té, c'est clair
les lunettes repoussaient lentement vagues et mirages
intruses dans l'enfance de mon corps, elles cadraient avec peine
réel moucheté, borduré de mauvais plastique
le temps d'un rebond, d'une marelle du cœur, oubliés les verres
on cassait souvent les primes lunettes
s'abonner au scotch
les lunettes m'ont arraché en douce à l'enfance
mon imaginaire de traverse à reculé pas à pas
Transparent je suis, maintenant
Protégé je suis, maintenant
rien qui ne soit bien délimité
les monstres sont remontés sur la lune
Aux premiers appels du sommeil ils s'éveillent
dormir clos
autour de ma tête on a collé des graphes, des repères et des cartes
je dis lu, je dis correct, je dis suivant
dans le demi-jour des espaces en partance
frotter mes yeux las sous la lumière dure
j'ai le regret d'avancer vers de belles clartés
heureusement le monde originellement boueux et chaviré
garantit toujours plus de lunettes déroutées
Je pose mes pesantes boussoles et je ferme les yeux.