petits pas, obstinations diverses
Par alainLasverne
séparés
la machine a tranché
et l’une et l’autre main
le peuple lâche son bonheur
les mains éperdues au sol
main gauche comme main droite
à saigner
les deux pareilles dans la non-vie
sur le sol de ma tête un grand cadavre aujourd’hui
aujourd’hui l’unique fleur d’humanité
ne va plus enfanter la terre
en quête de son cœur aux myriades de battements éteints
si nombreux au sol les éclats d’humanité
saignent de partout
le sang drape la machine
il n’y a plus un seul nom
au bout de son hachoir
au bout de son histoire
elle est défaite l’Histoire et cherche
où était la fleur où était la source
quelle magie recollerait les morceaux
je nage dans le sang entre les machines
soupirent mes myriades de poumons
j’allume une bougie
la lumière peut appeler l’horizon
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