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Alain Lasverne.

Alain Lasverne.

petits pas, obstinations diverses


Des séparations nécessaires

Publié par alainLasverne sur 1 Octobre 2016, 10:30am

 

 

Des séparations nécessaires es gens marchaient à petit pas, s'arrêtaient, se regardaient

 

Repartaient de l'avant, vers l'odeur du feu, du fracas, du changement

 

Le goudron était chaud d'une bonne chaleur longtemps conservée

 

Pour changer ce qui devait être changé car même eux, tout là-bas devant

 

Et moi qui regardais à travers la procession, à travers le temps qu'elle vivrait

 

Je savais devant les façades qui brûlaient une à une, que l'Ecclésiaste n'est rien

 

 

 

Les Iconoclastes renversait d'abord le cours des Horloges, ensuite dans un permanent fracas

 

Tombaient les Idoles internes salement collées aux crânes des morts sans rémission possible

 

Fuyaient ceux qui n'avaient pas encore trouvé sépulture où s'abandonner devant le changement

 

 

 

Tout autour, si près et très loin dans une histoire que les marcheurs commençaient à reconnaître

 

Les simulacres tentaient barrage après barrage

 

Ânonnaient des noms qui scintillaient encore d'une lueur hypnotique

 

Excommuniés, excommuniés vous êtes, marmonnaient-ils à voix tonitruante vers la masse des marcheurs

 

Et s'en allaient les uns et se perdaient les autres dans le labyrinthe des sons pervers

 

Combien ont adopté le mode simulacre je ne le sais, mais je n'ignore rien de la déréliction

 

Ce fut les temps des éons, le temps où les douleurs de la séparation avec soi excédaient toute horloge

 

 

 

Les Iconoclastes bousculaient, renversaient, bâillonnaient ensuite les zones langagières infestées

 

Un temps pour le fracas des choses lavées des matières sémantiques corrompues

 

Un temps pour vivre, un temps pour revivre chantaient les marcheurs

 

 

 

Tout du long était la fête, danser et enjamber le temps, conjurer d'un geste l'avenir des porcs

 

La chanson et la grâce des anges renaissants devaient une chandelle aux débridés, aux guetteurs et aux esprits obstinément déviés

 

Je ne pouvais que rire à m'en fendre l'écorce et encourager notre trajectoire chaman vers

 

Les commencements, car il fallait d'abord dessiner face à ceux qui nous promettaient des fins

 

Les commencements, apprendre notre tête à desservir jusqu'à la stase, l'épiphanie enfin

 

Alors pouvaient émerger les survivants

 

Moi, j'en suis, et toi, et nous autres de là et d'autre part, anciennement enchaînés

 

Avec l'ailleurs qu'exsudaient les matières sémantiquement corrompues

 

Lesquelles s'épuisaient avec rapidité à courir nulle part dans leur enclos rétréci de minute en minute

 

 

 

Les Iconoclastes ne cessaient de s'encourager, de s'échanger manières et gris-gris pour défaire

 

L'innommable, éclatant langoureusement les simulacres à coups de bombes déformatrices et de contempteurs incréés

 

Pouvaient déferler les hordes tout autour, compulser leurs livres de prières insanes

 

Pouvaient tourner les carrosses au carnage dédiés dans les marges incertaines de notre avancée

 

Nous apprenions à les démembrer, ressuscitions des instincts piochés dans les cartes de la mort

 

Un mot miraculé suffisait souvent et s'écroulait un bataillon, s'ouvrait le ciel à nous rendu

 

Le jeu était nôtre, nous étions le jeu, nous avancions vers la fin en ordre de départ instinctif

 

Nous étions décidés, nous avions juré qu'après l'ultime viendrait un début

 

Notre terme inédit

 

 

 

A nous la mort, à nous la grandeur, à nous l'honneur de vivre réconciliés avec la substance même

 

Des choses, de simples choses, toutes anonymes

 

Venaient à nous une langue nouvelle de chair enkystée, dans le verbe phénix sortant de nos bouches

 

Cris de plaisir, sanglots de joie inouïs

 

Notre langue étendard déployait sa lumière tandis que j'écrivais, marchais, vivais

 

Avançais vers le destin mien et notre dans une liesse ataraxique

 

Du monde, des mondes infinis dans nos têtes explosaient au cœur de la franche clarté

 

Routes dépavés, direction l'avenir incertain et possédé, de nouveau possédé.

 

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A
J'espère bien, Arlette !
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A
c est pimente
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