atin glauque, décembre grisé
J'écoute l'oiseau perdu au dehors
Petit cri englué dans le gris
Le café froid, finir
L'image, l'impulsion, la raison, relancer
La lumière affronter
Sans un arrêt
Sans un cri.
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Toujours rime jamais
La détresse, l'angoisse
Froideur, noirceur
Ne jacassent plus les monstres
Démonstrations d'avenir brisées
Mort-nées.
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Je ne sais riens des aubes qui s'annoncent
Faut-il des mots pour encercler l'horizon ?
Faut-il chercher dans ses tréfonds les pommades pour peines à naître ?
Faut-il s'assurer qu'on est homme encore quand les voiles sont un à un tombés ?
Faut-il entreprendre pour espérer encore un pas, encore un temps ?
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L'autre Décembre se conjuguerait au mensuel singulier
Ses fleurs pousseraient le givre à bout
Ta joue fondrait dans ma main
Je planterai deux cairns et un sur nos désirs prophètes
Ta hancherait tournerait la mienne au moule
L'autre Décembre serait vite reconnu par nos cœurs attelés
Le 3 nous ficherions nos cartes de cristal en marbre pour cas rares
Le 5 nous ririons sans réfléchir, et le 6, et le 7, et vive les addictions
Le 17 nous ôterions doucement les gongs de l'avenir
Le 25 il y aurait fête sans nom pour n'oublier ni vivant, ni morts
Le 31 se replierait en secret pour vivre en terre
L'envers du monde fini.