’asphalte a reconnu les hommes en jaune vaincus
pancartes et calicots ploient en caniveau
l’asphalte a appelé la pluie à toute seule défiler
un jour une heure debout sans filet
les jaunes murmurent leur bleu aux gouttes incessantes
dehors démission dégage liberté 360°
les mots savent se tenir dans la fumée post insurrection
l’asphalte a grimacé sous les bottes et les sirènes l’ont assourdi
la musique militaires marche toujours plombée
les jaunes savent la convergence des chemins
un homme un chemin une avenue une échappée
l’asphalte a voulu marquer tous les pas des danseurs
la pluie ne peut tout effacer
des signaux dans la brume qu’est-il resté
si barrières ne s’écroule il faudra nommer les murs liberté
l’asphalte sait où conduisent les routes bordurées
elles finissent toutes en impasse
les fruits mûrs éclatent de rouges profonds