on corps regarde les autres corps
manger courir s’épuiser gémir
hors de la vie qu’ils pourraient ensemencer
je regarde mon corps tout de chair dévêtu
où erre-t-il avec les autres corps ?
c’est une question de printemps
le temps des questions innocentées
mon corps peut-être absous jusqu’à ce que les voix
disent la voie
mon être de chair incomplet
le miel dans les voix le pousse vers la voie
où en est-il ce corps dans la voie qui s’invente ?
mon œil soupire quand revient la pluie
mon corps ne perçoit plus les voix
se retrouve loin de lui-même
comme s’il n’y avait plus de corps
pour marcher le chemin
au rythme des voix