ans la lumière sombre des jours fracassés
regarde le palais mort
fenêtres purulentes vitres suintantes escaliers putréfiés
dans la clarté vivace des jours d'effraction
sais-tu le palais est nu
façades éventrées corridor défoncés chambres saccagées
dans l'espace dégagé des nuages inconnus s'ébattent
tu oublies les fracas du palais s'effondrant sur lui-même
leurs membres enjoués leurs danses déjetées leurs propos corrodés
dans la corolle inouïe d'une impossible fleur des cervelles abreuvées d'oxygène
naissent et inspirent
inspirent et naissent
jour et nuit
nuit et jour
vocations telluriques rassemblements télépathiques
expressions métazoïques créations métastasiques
le jour pour naître se décidé déjà demain
le palais s'enfonce lentement
involution prophylactique
pierres charnelles au créneau
cathédrales évanescentes en drapeaux
singularités rhizomatiques en faisceaux
dans les corps inédits le silence parle
langue inconnue partagée par les oiseaux humains
d'une autre aube à l'autre bout d'un monde transpolaire
regarde notre nef maintenant refondue
dans l'argile vernaculaire que les mélodies enchassées
soudain jaillies de sous les éons
enracinent