es sables apprennent à supporter les éphémères
couche après couche le soleil peint
les peaux se souviennent quand l’ombre tutélaire s’éloigne
posé sur le sol entre terre et temps
j’appelle l’onction solaire première
ma peau voit la lumière
je serai sauf de moi-même
j’existerai à jamais purifié
je ne suis qu’un morceau du ciel et de la mer
un enfant de l’astre qui se regarde en face
les nuages dérivent vers l’au-delà du monde
couche après couche la brûlure travaille en confiance
nostalgies et défaites intimes se noient dans le sable
les jours rêvés reviennent à leur place première
le philtre d’amour éternel descend peu à peu
le vent souligne la pose de toute chose
des fantômes glissent au loin vers quelque monde agité
d’un coup d’aile soudain les dépasse
ma tête tutoie les confins
à jamais noyée dans la lumière
à naître enfin convoquée