OP 21 ou 23 ou 30, tous les indicateurs de pollution, de changements climatiques, de déforestation, de destruction de la faune terrestre, aérienne et marine continuent à grimper dans le rouge.
Nos politiques persistent imperturbablement à pratiquer, la vieille politique de défense d'intérêts nationaux et locaux particuliers et/ou étatiques par la guerre économique et la guerre tout court. Preuve, s'il en fallait une, la vente d'armes ne s'est jamais si bien portée qu'en 2017 et le dogme de la croissance, sous couleurs vertes aujourd'hui, irrigue toujours les pensées et les programmes des États comme des institutions internationales.
Les scientifiques les plus conscients viennent de donner un coup de pied dans le consensus "après moi, le déluge". 15000 d'entre eux, dont un millier de français, sonnent le glas. La Terre est menacée à très brève échéance d'être irréversiblement endommagée, mettant en péril la pérennité de nos société, et même de l'espèce humaine.
Un bon graphique vaut mieux qu'un long discours. On se souvient des graphes dans Comment tout peut s'effondrer, ouvrage annonçant un effondrement global du système socio-économique mondial dans les trente années qui viennent.
L'appel s'appuie des graphiques similaires. La dégradation totale des paramètres environnementaux est illustré limpidement. La ligne gris clair représentant l'évolution de la couche d'ozone, de la température, de la population, de l'eau douce, etc, choisie. La ligne gris foncé représentant l'évolution après le 1er appel.
Ressources environnementales retenues :
a couche d'ozone; b eau douce (par personne); c faune marine reconstituée (en Mt par an)
d zones mortes (nbe de territoires touchés); e forêt vierge (en million ha); f abondance d'espèces vertébrées (% par rapport à 1970);
g émission de CO2 (Gt par an); h changements de température (en degrés Celsius); i population (en milliards d'individus)
Tous les indicateurs vont dans le même sens, une perte des éléments vitaux - couche d'ozone, forêts, eau douce,faune marine... - et un accroissement de tous les facteurs négatifs, par exemple les zones sans plus aucune vie, dans l'océan et ailleurs, qui ont doublé ou quasiment en 24 ans.
Le constat argumenté est assorti de solutions (voir fichier PDF plus bas; en français à partir de la p.16)
Les solutions, on le voit, appellent majoritairement à réduire notre consommation dans tous les domaines, ainsi que la démographie galopante. C'est, à l'évidence un appel à une décroissance généralisée qui signerait la fin du capitalisme, par l'arrêt de son moteur, la croissance.
Le premier appel, en 1992, listait tendances menaçantes et dangers déjà avérés. L'appel actuel met au pied du mur les responsables de tous pays : s'ils ne mettent pas en place un grand plan de sauvetage de l'humanité, elle ne passera pas la fin du siècle. Une urgence incontournable dont les politiques ne semblent pas vouloir mesurer la priorité.
La réponse macronienne est, en France, absente. On touille la communication de la COP23 qui n'arrivera à accoucher que d'une souris, tant les États sont crispés sur la croissance, et le veto de Trump qui doit œuvrer dans l'ombre à torpiller ce qui serait, si réussite, une épine dans le Nouveau Siècle Américain qu'il souhaite.
Le team Macron réagit aux coups de chaud des réseaux sociaux, où les sujets importants paraissent dérisoires et le dérisoire permanent. Ainsi, Macron décide de baisser l'âge de la majorité sexuelle à 15 ans. On ne peut pas le critiquer, semble-t-il, mais cela n'arrive pas à la suite d'un processus de recherche et de consultations citoyenne. C'est un fait du Prince hâtif pour colmater les hashtags si populaires, #balancetonporc, par exemple. Lesquels répondent à un grand malaise des femmes. Mais Macron répond à une possible déstabilisation d'audience momentanée, lui.
De même pour l'appel des 15000. Ca n'a pas fait exploser le compteur des réseaux, donc on le met de côté, on continue à surnager dans le pitoyable du sensationnel et le permanent de la servilité hallucinante envers le patronat dont les troupes sont absolument responsables de la lente destruction de la planète.
Macron et ses boys, comme d'ailleurs les mercenaires LR ou les grumeaux échappés du naufrage du PS, n'ont aucune conscience de l'enjeu vital pour nous, et encore plus pour les générations qui viennent. On ne peut briller dans la lumière et gouverner raisonnablement, comme un vrai représentant du Peuple.
Continuons, donc, à foncer au taquet vers l’abime.
Sauf si les peuples se mettent enfin en tête de sortir le nez du porte-monnaie et ramener sur le bon chemin ces baudruches souriantes et autoritaires, le chemin de la vie pérennisée sur notre unique planète.