e président de la Ripoublingka s’avance. Ses platform-shoes chuintent à chaque pas.
Estrade, main, micro.
regardez-moi détestez-moi manants
vous n’aurez pas à me tuer
cette fois c’est moi gisant
mes veines verticales étaient
ma tête un zeppelin gonflé au pouvoir
du sommet de mes ancêtres divins sur vous je m’assoyais
gloria optimum
regardez-moi j’ai zappé mes mensonges
finis l’enfumage des crânes et le bourrage des cellules
aujourd’hui je préside à mon éradication
on enterrera le palais la piscine les fleurs et même les songes
je voudrais huer pronto
en toute malséance pour repentance
mes prédécesseurs en France and C°
la galerie Monarcos et toute sa descendance
je suis fantôme étique
n’ai plus de gardes terrifiques
oublié les gothiques
dissoute la brute clique
régnez sans entrave mes bourreaux
les puissants déglingués se gavent
finito la comoedia illico
Le président de la Ripoublingka sort de son costume bleu blanc rouge un Colt 45 luisant, ouvre sa bouche pleine de dents, avale le canon lentement, appuie sur la gâchette. La tête explose, le corps roule en bas de l’estrade.
Le président de la Ripoublingka se relève après la sonnerie aux morts, salut et sort rapidement par une porte derrière l’estrade, la tête dans une serviette de bains.
La Marseillaise retentit.