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les jeunes poètes n’écrivent jamais je
dans le champ de mes parents (adoptifs)
tout petit tout tordu
un pommier fabriquait
chaque année ses enfants de peine
dans la gorge de ma mère
il y avait toujours l’enfant véritable
jamais eu
quelque chose vit dehors
dans les signes obstinés
dans les mains qui s’appellent
dans les corps qui se cherchent
dans les guerres qui cherchent
une fin à tous les commencements avortés
dans toutes ces voix
qui ne peuvent plus s’éteindre
au fond des gorges desséchées