« Je » (suis) un poète contemporain vient de naître comme série. En voilà la teneur, la raison, ou plutôt l’envie profonde.
Je est un autre enfoncé dans la vase du présent. Les mots exorcisent sa peur, son affaissement. Poète, pourquoi, comment ?… La question est mal posée par la prêtrise d’une rationalité en faillite. Dos aux mur. Contemporain, je suis là, je vois, je vis comme je meurs. Je cueille des fleurs fanées, je cultive des arbres de plastique avec soin.
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je suis un poète contemporain
gravité accrochée aux lèvres
mon sourire peut grimper jusqu’au ciel
le champ des possibles bute sur le mur de l’argent
le chant de mes pensées est un multivers ultra-dimensionnel
le poète compose sa politique
dans la polyphonie du monde
tous les murmures des brins d’herbe haussés vers la lumière
subliment le ciment sanglant dans l’âme du poète
tous les cris uniques des bébés martyrisés dans les abattoirs contemporains
incarnent l’espérance nosocomiale dans l’hôpital bombardé de la vie