• Tout est bon dans le cochon, ou la Chute de l'Ancien Régime

     

    68 est venu tout bousculer, tout changer définitivement. La statue de MonGénéral s'est pétée la gueule quelques temps plus tard. Et voilà les Gilets Jaunes...Inventaire du cadenas incroyable posé par la même classe, toujours la mème malgré les déguisements. En cette fin d'année 2018, c'est peut-être un écho de nos anciennes luttes qui nous fait percevoir la trame, l'obscène imposition d'une caste. Faut dire que le petit nouveau est grossièrement maquillé et que ses manières laissent à désirer. Inventaire.

     

    MAJ 11/12/2018 en bas de page

     

     

     

     

     

    es médias officiels, toute cette presse qui vit aux crochets des subventions publiques et ne cesse de cracher sur les aides publiques – aux pauvres – découvre avec mauvaise grace combien Macron est un produit qui fut soigneusement calibré pour sortir au moment d'une désorientation majeure due à deux présidents qui ont piétiné leurs promesses dès le début de leurs quinquennats respectifs. Quand on reprend les emblèmes de l'un et l'autre : « travailler plus, pour gagner plus » et « mon ennemi, c'est la finance », on s'aperçoit que les français ont de plus en plus chômé et gagné moins sous Sarkozy. Sous Hollande la finance a gagné les ¾ des batailles. Un lecteur fait d'ailleurs un commentaire pertinent sur ce Président qui ne livra pas bataille et passa tout son temps avec des journalistes pour leur expliquer combien il était un grand président.

     

    Hollande, pouvait-il, voulait-il œuvrer à Gauche, d'ailleurs ? La réponse est à l'évidence « non », puisqu'il prit comme conseiller économique principal un des meilleurs élèves des banquiers. Macron, après une dizaine d'années dans la banque des banques, où il apprit, il l'a dit lui-même, « la grammaire de l'économie », surgit dans l'espace politique et se prétend neuf, mieux, novateur, venu pour dissoudre « la vieille politique », « l'ancien monde ».

     

    De qui se moque-t-on ? On est dans l’esbroufe, l'évidence du sur-régime le plus aveuglant d'une marionnette aux dents blanchies à mort. Marionnette qui succède aux Menteurs, on est toujours plus dans l'ordre du simulacre. Macron est financé par la crème des riches qui ont, à 300, boosté son ascension. Son site internet de campagne fut hébergé par le Medef. L'homme qui servit Hollande avec zèle pour le socialisme porté par les « packs » de l'UE se présente, quelques semaines plus tard, comme un homme neuf, non, radicalement nouveau. Tout à son rôle de composition, Macron piétine avec morgue -déjà- et assurance la politique de papa qu'il vient pourtant de mener avec une obstination et un dogmatisme que les journalistes façon Figaro se dépêchent d'appeler fougue.

     

    Personne, ou presque, pendant la campagne ne ricane sur ce grossier fabliaux. Sur les chaînes de l'argent-roi en continu - autorisées, financées, légitimées par un autre haut fonctionnaire du Conseil d’État, président du CSA, ancien socialiste, Olivier Shrameck, dont on il faudra bien, quand un gouvernement réellement progressiste adviendra, faire le procès des méfaits que lui et ses pareils aux commandes ont causé dans la vie des populations, et les sanctionner sans faiblesse ; ce n'est pas demain la veille puisque ce nuisible primus inter pares privilégiés a été nommé commandeur de la Légion d'Honneur par un autre saboteur de la Gauche et du pays, Valls, parti depuis grappiller un strapontin en Espagne au côté de néo-franquistes, ou presque - on célèbre, on fait les répons pour le nouveau prophète. Prophète plus blanc que blanc, même après avoir profité des avantages liés à l'entre-soi, à la cooptation/corruption que permettent son statut de haut-fonctionnaire d’État, comme l'homme du CSA, en allant « faire de l'argent »** dans la banque des banques, Rothschild, le cœur de la mondialisation ultra-libérale, celle qui détruit le monde à vitesse HFT*.

     

    Donc, c'est ce personnage tout en maquillage et discours totalement sonnant très vite le creux que les mercenaires, baptisés journalistes, de BFMTV et Cnews et volontiers FranceTV – et en soutien ceux qu'on croyaient sérieux, distants, journalistes quoi, le Monde, ou France-Culture, jugent tous le produit « bon pour l’Élysée ». Bien aidés par un 1/10ème de français client du banquier nouveau, ou totalement aveuglés par une propagande qu'on ne pouvait même pas dénoncer sans être rejeté, discrédité, anathémisé par les nouveaux croyants de la secte à la mode. A la mode de toujours, celle de l'argent qui achète toutes ces plumes brillantes et bien propres sur elles, tous ces micros impeccables, de France-Culture, - une des radios petit-doigt en l'air parmi les plus macronistes, même encore aujourd'hui où on voit la trame dans les contes du quarteron de « politiques fêlons », comme dirait MonGénéral – à RMC, qui fait taire sur tous les sujets essentiels. On défend tout et n'importe quoi, tant ce que c'est possible, on occulte l'abyssale ignorance des réalités, de la misère, de l'épuisement du système et des institutions, que manifeste le roitelet doré.

    Tout est bon dans le cochon. Tous les copains de promo de l'Auguste casés, comme le fit Hollande. Cependant, malgré la Pax Macronale, une valse incroyable de gens portés au pouvoir puis jetés parce que pas propres. La plupart des ministres cooptés sont en délicatesse avec la Justice, il faut dire. Le nombre de lois bricolées, reportées en dernière minute, annulées,en dépit du bon sens, ou ranimées plutôt dans le sens de l'argent, toujours, enfle à un point où on se demande si on n'a pas confié en douce la barre à Fillon. Les gardiens médiatiques restent de marbre.

     

    Ca part dans tous les sens et ça continue. Un petit conseiller coopté on ne sait pourquoi, Benalla, dérape en vrille plusieurs fois et s'en va satisfaire ses envies de tabassages dans la foule de manifestants, voire de passants. On se croirait à l'UNI, dans l'esprit. Vous savez, le groupuscule d'extrême-droite d'où sortait Sarkozy. On va casser du gaucho, de l'étudiant, de toute cette faune métèque qui gueule contre le Petit Prince. D'ailleurs, le Benalla que reçoivent tous les grands patrons, qui se fait embaucher par des stars, qui refuse les perquisitions sans que personne ne dise rien, et surtout pas les flics, toujours à gueuler pourtant pour un ongle cassé, un « outrage », il se dit « fier de ce qu'il a fait ».

     

    On nage en plein délire, au sein de la Démocratie « à la renverse », comme dirait un plumitif milliardaire qui donne des leçons de plus en plus mal vendues. On croule sous les taxes qui pleuvent dru. On cogne sec sur les pauvres, faut dire. Dès le début, Macron et ses potes ont mis la barre très bas, niveau 5€ d'APL. Le chalut impots/taxes racle sans fin les tiroirs des plus démunis, des malades, bref de tous ceux qui n'ont ni pognon de dingue, ni famille de grande bourgeoisie. Et salue plus bas que jamais les gagnants de toujours, la canaille à six zéros, le Medef, le CAC. Tout cet entregent patiemment constitué au côté de Hollande, chez Rostschild et ailleurs est nvité à l'Elysée dès le début du pillage, pendant que les français sont encore sidérés de ce Président-10%, pour toute une journée entière, à sa table, à discuter le bout de gras, comment tondre à l'os les déjà maigres.

     

    Et commence une quinzaine commerciale qui dure toujours. Cadeau sur cadeau au patrons qui ne font même plus semblant d'embaucher. Le Gattaz nouveau est montré, qui se fout de la gueule de tout le monde avec son pin's « 1 million d'emplois », dont personne ne verra la couleur. Mais dans la Macronie, qu'on soit dinde ou carpette, on apprend que la nouvelle politique doit brûler Galilée. Les évidences on les nie. La réalité, comme disait Karl Rove, un néo-con US, « aujourd'hui, nous la créons ». Et ceux qui seraient pas contents, la démocratie leur envoie sur la gueule la plus forte concentration de CRS sur-armés qu'on ait vu. Avec un lot de blessés, d'arrestations et de violences systématiques jamais vu non plus. M'enbaslec' répondent Les potes et potesses du Coiffé. Et se servent, et se resservent, et s'en foutent plein la gueule. La Première Dame veut absolument, comprenez-vous, changer la vaisselle élyséenne. Tellement « vieille politique » cette vaisselle. Ca c'est fait, déjà. Aujourd'hui, la même veut refaire toutes les pièces du Palais. Un million d'euros pièce. Six cent pièces.

     

    Dans la France d'à-côté ou d'en bas, ou d'ailleurs, on continue, on festoie dans les files d'attente aux Restos du Coeur. On alléluia en découvrant la franche hausse des mutuelles, des amendes, du timbre-poste, d'EDF, du gaz, de l'essence, du diesel, de la redevance TV, du généraliste, des opérateurs, des impôts locaux, des pièces d'identité, du contrôle technique, des tarifs du mécano, de la bouffe, des vêtements, du ciné...Liste tout à fait incomplète et subjective.

     

    Reste quand même quelques invariants, quelques certitudes, quelques valeurs imprescriptibles dans ce pays qui prend des allures de pays voyou.

    Saal, Agnès comme figure de cette orgie décomplexée des puissants. Saal qui a claqué, avec son fiston, des dizaines de milliers d'euros en frais divers, notamment de taxi. Voilà un emblème du roi nouveau qui fait un peu désordre pour qui se déciderait de travailler pour se payer un beau costard. On s'étonne, finalement, qu'Emmanuel Macron n'est pas révoqué le drapeau français. Non, pas pour le drapeau US. Mais pour placer le véritable symbole que nul dans la presse subventionnée n'arrive à voir tellement il est évident: un gigantesque doigt d'honneur.

     

    Saal, à peine condamnée, se voit embauchée par le ministère de la Kulture, tenu par la plus incompétente, la plus illégitime à ce poste, Nyssen, la patronne de l'édition industrielle Actes Sud. Et se retrouve quelques mois plus tard, non pas placardisée, voire débauchée par un flot de bile soudain de la Macronie. Non, non, elle est promue. Pro-mue. Elle est pas belle la France de ceux qui sont pas rien ? Et qui t'emmerdent, n’oublie pas.

     

    En Macronie, on certifie le Soleil tournant autour de la Terre, le clinquant comme durable, on détruit méthodiquement les structures et les personnels publics tout en vous assurant qu'on se bat pour l'emploi. On fait des Agences, comme Trump, on ferme des services publics partout, on lâche du pognon à n'importe quel abruti qui connaît le petit-fils du grand-oncle de la console à Macron. On cogne, allègrement, en paroles et au tonfa sur tout ce qui n'est pas d'accord, et que les Fox News franchouillardes vitrines grasses de la dictature made in France n'ont pas réussi à bâillonner. Avec un nombre de rejetés, de burn-outés, de cassés et de morts finalement, pour dire les choses, sans parler de ceux qui vont la fleur au fusil manifester. Gilets Jaunes chair pour les Robocop et les chars de Macron. Evidemment avec le nombre de flics et bidasses mobilisés, 60000, faut que ça saigne. C'est « la catastrophe » que cette manif qui se déploie à l'heure où j'écris. Il faut justifier, sur Cnews, le nombre de blessés, défigurés, mutilés par la violence d’État, - cette gestion des manifestants qui ne fait pas mal, puisqu'on vous le dit -, sans doute la plus élevée depuis Monsieur « Casse-toi, pôv con ».

     

    Toute cette dérive du verbe, cette orchestration d'une violence sans précédent pour mettre à genoux le peuple, la Presse, la Télévision en continu ne la voient pas. Elles lui opposent une censure de fer. Et si le Diable est en plateau, malgré tout, elles coupent la parole à tout ce qui ose un début de critique du Divin. Macron a transmuté le plomb en or, qu'on se le dise. Tout ce qui décline, d'évidence, est au contraire en progression. Dernière nouvelle, les riches feraient profiter les pauvres de leur richesse. L'or ruissellerait de leurs doigts. Ils s'en défendent – l'idée est tellement stupide pour qui regarde les mœurs des riches, tellement discréitée – mais tout se passe comme si Macron en premier, ils y croyaient vraiment. Il faut être borné comme un Calvi ou un Castaner pour croire ce que le plus obscur paysan de la France d'en-dessous les radars sait avec certitudes : ton patron ne te donnera jamais rien gratuitement et surtout pas une augmentation et ne croit qu'il va claquer pour faire tourner la France-d'en-Bas. Ou tout à fait de mauvaise foi.

     

    La réalité a du répondant, malgré tout ce qu'on lui oppose. Tous ces petits salaires, de plus en plus petits avec la fin des Grenelle, le refus systématique d'augmenter le SMIC et les salaires de fonctionnaires gelés plusieurs années durant (pas pour les hauts fonctionnaires), ainsi que les retraites bloquées, littéralement bloquées depuis dix ans à un même niveau de revenus réels, personne ne les invente.

    Avec cette famine organisée. toute cette France qui survivait déjà dans la pénombre, tombe dans la dèche sous les accents martiaux de la fanfare macroniste. Plus ça s'effondre, plus les porcs à micros. chaînes de caniveau et ondes culturelles confondues. hurlent que tout va bien, Macron est l'alpha et l’oméga, il va sauver la France de la violence des semi-humains jaunâtres. Et la réforme, bon dieu, la réforme, enfin, la réforme passera, alléluia !

     

    Sauf que tout se casse la gueule et que la Macronie recule en désordre, sue la peur à l'antenne. Après les aboiements hystériques de PasQuastaner, on a les impératifs catégoriques de Philipareva, le mauvais communicant quasi-grillé. C'est perdu, c'est Chabrol, bientôt Varennes. On le sent dans l'air, quelque chose comme un printemps, et c'est putains de moustiques qui continuent à piquer mais sans conviction.

    La seule chose étonnante avec les Gilets Jaunes, c'est qu'il ne soient pas arrivés plus tôt. Et même s'ils s'en vont, la bonne nouvelle, c'est qu'ils seront toujours là. Comme l'empreinte sur le ciment frais d'un trottoir. Faut refaire le trottoir pour que l'empreinte disparaisse.

     

     

    MAJ 11/12/2013

     

    Après l'allocution, type ORTF, que nous a offert Emmanuel Macron, les français devraient comprendre que toute cette agitation jaune, c'est terminé. Il faut revenir sur les voies de la Raison. D'ailleurs, le président a fait "un saut qualitatif" - dixit un des animateurs de ces télés interchangeables vouées à louer Macron,  les patrons, les flics, l'armée, le capital et surtout le libre-échange, qui "n'est pas négociable" comme l'avait asséné Georges D. Bush.
    Le saut dans une autre dimension, c'est l'augmentation du SMIC de 8% (brut ou net, on ne sait...) et la suppression de la CSG sur les retraites à moins de 2000€, ce qui fera à peu près 12% de bonus.

    Ces annonces inouïes lancées, Macron s'est retranché dans les grandes envolées qu'il adore, raide commun Saint-Cyrien, aussi convivial et décontracté qu'une bombe anti-personnel. On le sentait dans un rêve intérieur, ou la France, ah, la France, mon dieu, la France !...Il était là, pour la sauver. La sauver d'elle-même, naturellement.

     

    Pour cela, il faut qu'elle revienne à la négociation. Qu'elle ferme sa putain de gueule une bonne fois, et écoute, c'est pas compliqué, non...


    Tout ce qu'on pu produire comme intelligence collective les Gilets Jaunes est ignoré. Toutes les réformes structurelles dont les français ont absolument besoin est écarté d'un revers de main. ISF maintenu, réformes des retraites - déjà pas augmentées depuis 10 ans, en revenu net - qui vont évidemment être abaissées par les hauts fonctionnaires chargées d'envoyer les gens à la misère, pendant qu'eux-mêmes se goinfrent avec les euros publics - et privés, puisqu'ils adorent faire des allers-retours du privé vers le public et versa-vice, au point qu'on ne sait plus qui, de l'Etat ou de l'Entreprise, relève du privé. 

    On pouvait légitimement penser que le Président, après avoir délaissé le pays en pleine fièvre pour s'en aller faire des visites secondaires en Argentine ou ailleurs, s'attacherait à satisfaire les revendications qui sont jugées positives par l'ensemble des français, et demeurent portées par un groupe qu'ils soutiennent à près de 80% depuis près d'un mois.

     

    Donc, E. Macron allait frapper le mur de l'Argent, instaurer un Maximum, comme l'avait fait le grand Robespierre, assécher l'argent actionnarial, l'argent qui dort ou qui s'en va prospérer en paradis fiscal.

     

    Donc, E. Macron, allait d'abord, en préliminaire, s'excuser, reconnaitre qu'iil se trompait, qu'il n'avait pu ressenti la Misère croissante, générale, des français. On a dû lui rapporter, si les hauts fonctionnaires technos ne filtrent pas tout ce qui touche à la réelle subsistance des français, l'étendue du désastre que J. Leprêtre, du Secours Populaire, souligne : " un tiers des Français ont ainsi déjà fait l’expérience de la pauvreté, 19 % vivent à découvert". Et 57% des français ont peur de ne pouvoir faire face à une dépense imprévue.

     

    Donc, E. Macron allait rehausser les aides, toutes les aides pour sortir la majorité des français d'une précarité structurelle. attaquer toutes entreprises ayant du capital en paradis fiscale, taxer les bénéfices obscènes de la canaille du CAC, obliger à la préférence CDI  à l'embauche avec conditions de résultats, lancer des grands chantiers publics, briser le tabou de la subsidiarité, débile et censitaire prônée par l'Argent-roi, embaucher massivement des fonctionnaires dans les services publics, dont profite la majorité des français, puisque ils sont, malgré l'incroyable richesse qu'ils produisent chaque année, pauvres. P-A-U-V-R-E-S.

     

    Donc, E. Macron allait faire son travail de coordonnateur du sauvetage, par le magique effet d'un changement personnel profond et d'un virage à 180°, à rebours d'une politique assez infecte pour soulever un enthousiasme inédit chez le Gotha, la lie la plus viciée du patronat français.

     

    Fin de la bobine.

     

     

    Un, E. Macron a promis d'avoir une fermeté totale contre les "casseurs", s'étendant sur les déprédations avec l'intention évidente de bien faire comprendre que la fête Jaune était TER-MI-NEE, que "le calme et l'ordre républicain doivent régner", sinon les Gilets vireront assurément au rouge sang. Prédiction plutôt aisée, avec la manifeste impunité des forces de "l'Ordre" et le nombre de flics inouï dans les rues de France. S'il fallait un signe, aux ravis encore macroniens, de l’État policier déployé, contre les classes dangereuses. Au mépris de quarante années d'écrasement, d'humiliation, de lente asphyxie des plus démunis et maintenant de la majorité des français.

    Deux, il a lâché une obole, une  minable piécette qui ne change rien. Que faire avec 100€ de plus, juste 14 paquets de clopes. Un bouton de manchette des costumes si parfaits du Président, vaut bien plus.

    12% en plus en supprimant la CSG...Quand on a une retraite dérisoire, puisque insuffisante à la base, et JAMAIS augmentée, ça reste dérisoire, même avec une poignée d'euros supplémentaire.

    Le catalogue d'avenir ensuite déployé ressemble à celui de Carrefour pour Noël : tout brille, mais impossible de se payer quelque chose, même avec 100€ de plus dans la poche. Grandes résolutions aussi générales que méprisantes. Méprisantes parce que c'est du Macron pur sucre, old school, l’exaspérant premier de la classe qui ne connait rien aux rapports humains, aux nécessites vitales des gens. Manu, quoi.
    On entend redistribution, nouveau pacte, nouvelle solidarités, territoires. Mais tout ça est dans la plus pure langue de bois portée depuis des décennies par toute cette gamme de politiciens arrogants et avides de carrière, comme Juppé, Fillon, Sarko, Wauquiez, Hollande...

    Et pour finir E. Macron appelle à un dialogue qui est une véritable provocation pour la population. Lui qui n'est jamais allé rencontrer son peuple sauf pour serrer des mains ou recadrer tel ou tel pôv con qui l'interpellait, ce peuple de qui il détient le pouvoir que ce même peuple peut retirer, comme le vrai souverain qu'il est.
    Les français seront donc appelés à parler quand on leur dira, sous la direction des Maires. D'emblée, l'égalité citoyenne retrouvée, revendiquée sur les ronds-points est écrasée. Les GJ vont devoir se faire écouter par des élus de la "génération gamelle", toute cette majorité de politiciens qui ne pensent qu'à leur carrière et leurs poches, qui ne voient les rapports humains que verticalement, qui ne rendent JAMAIS de compte, qu'il soient "élu"  - le terme en lui-même est significatif - d'un village ou d'une grande métropole.

     

    N'en sortira rien.
    Dans quelques mois, Macron profitera de la fièvre depuis longtemps finie pour éteindre la bougie qui demeurait. Il décalera qu'il va étudier "avec le plus grand intérêt" les conclusions. Pendant ce temps la casse des retraites, des prestations sociales, tout ce qui maintient les français dans une misère tempérée, sera bien avancée, et la misère virera au noir pour la plupart. Les petits commerçants, qui soutiennent toujours le pire dans le libéralisme qui les pénalise, vont se plaindre que le chiffre d'affaire, et ragnagna. Trop tard. Le pays sera définitivement brisé, nous serons de plein-pied dans une "société anti-terroriste".

     

    Sur des milliers de modestes ronds-points, de péages et de stations-services se jouent aujourd'hui l'avenir des français qui n'ont pas cédé. Des français, donc.

    P.S. : aux dernières nouvelles, même l'augmentation de 100€ a fait pschiiit. Elle sera égale à l'augmentation ordinaire, 1,8%, c'est-à-dire 21€, même pas le prix d'une amende stationnement majoré.

     


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