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Les vitraux n'ont que faire de la lumière
a pluie ne cesse de tomber sur mes souvenirs
j'aimerais qu'il y ait une tombe parfaite
inaltérable, j'attendrai la fin
je cesserai enfin d'accumuler ce qui s'enfuit déjà
toutes ces scories déjà brûlées
la mer de l'âme dépose sans fin sur mes plages neuronales
ne cesse d'expectorer des bouts d'êtres, de choses et de rêves
ainsi je me sais vivant
il en ira pour un temps
un temps auquel j'ai droit
Le temps réel n'est pas pour moi
Il est dans les mains des anges et des bêtes
le temps ne dure qu'un temps pour moi
il s'en va sans rien dire
plonge profondément dans les profondeurs troublées de ma tête
les souvenirs volettent comme les éphémères
à la lumière du jour ils ne résistent pas
quelque chose me dit que j'ai vécu mais
laps de temps cruels et monotones je n'en veux pas même trace
je sais que les autres aussi, comme moi, même galère, même punition mais
Je veux juste un baiser, une chaise et le silence.
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