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Les très riches heures du Prés(que)sident
Les bons contes font sans doute de bonnes allégories de la Vérité. Celui-ci ne dérogera pas, je l'espère, même si certain(e)s qualifieront sans doute d'alternatif ce tryptique descendant l'échelle des humeurs...
l était une fois un Président bien-aimé
au plus petit différent il trouvait solution en quelques mots
de sa familiale maisonnette il instruisait les anciens comme les marmots
aux rumeurs doutant de son effective grandeur
il opposait sa croix sa foi et son honneur
si s'obstinait l'étranger impie à crier Merde in France d'en Haut
le magnanime Président ouvrait les bras, droit dans ses trendy sabots
avant de lancer la croisade sur son fidèle Pfizer
à l'assaut du mal variant, des ennemis complotisés et des sirènes chloroquinoïdes
il prouva ainsi son fort caractère
en clôturant la France entière par trois fois
en Quartiers Hautement Sanitaires...
Il était une fois un président ardent
aux vilains échauffés il tonnait « venez me chercher »
en sa seyante chaumière il s'épuisait à trouver la Vérité
par mages urbi et orbi relayée
la campagne fatiguée se mourrait en appelant le juste président
les vilains émissaires incognitos du proche Gauchistan
accusaient de fausse vérité, et les mages, et l'élu méritant
ni une, ni deux, le décidé premier français lança son arme décisive
un baume souverain pour calmer enfin les paysans-producteurs
et c'est le cœur déchiré que le dévoué premier de cordée fit enfermer
les autres chez eux pour conjurer de plus grands malheurs...
Il était une fois un vilain président
à la moindre huée, il criait « bastonnez ! »
du haut de son palais il sermonnait les révoltés
la rumeur enfla, traversa les campagnes inquiètes
le président ultra-méchant et très fada était un fake
le despotique officiel gonflé comme un cake
à prix d'euro arma de bleus garde-barrières
pour terroriser le pays et protéger ses arrières
il fallait en finir avec les factieux jaunissaires
il les boucla trois fois en Cachots de Rééducation Sanitaire.
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