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Ça porte un nom, mais lequel ? IV
Mettons que je marche à travers les ruines, et que je parle en même temps...
a plupart des objets qu'on achète ne tiennent pas. Formes, matières, promesses, tout se dégrade, se défait si vite qu'un Pérec contemporain n'aurait même pas le temps d'écrire Les choses avant que son clavier ne claque, sans un mot.
Hier, une amie et moi sommes allés à pied depuis le vieux quartier, jusqu'au môle, vers 17h. La mer existe aussi en hiver. Sa puissance intacte glace les rocs immergés et prévient.
Les nuages repeignait le ciel pour la nuit. Sauf un énorme cumulus encore gonflé de lumière, cerné, tout au bout de l'horizon. J'ai pensé à un espion, je l'avoue.
Le baiser sur le coin de la bouche, à droite comme à gauche, promet tant que la peau s'en empare aussitôt. Elle goûte, elle goûte. Dès que le peak des sensations décroît, le désir prend le relais. On peut compter sur celle qui a embrassé comme ça, avec peut-être plus de sentiment encore qu'à pleine bouche. Pour vous donner l'heure vraie, d'un regard.
Quand est-ce qu'on est mûr pour sa biographie ?...J'ai monté une pièce de la maison, il y a trois ans à peu près. C'était dans l'urgence, en mode trop-plein. En ce moment, je préfère lire, de ces romans bien rodés qui déroulent, pour déboucher en tête de gondole. Je lis comme on regarde par la fenêtre du sixième. Tout est petit et touchant, là-bas en bas.
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