Écrits au jour le jour sur une réalité s'échappant vers la fiction, dans l'espace-temps du reconfinement..

 

 

 

 

dans les lisses ornières du monde

 

blanc l'imagination dérape

 

l’espéranto nouveau dissipera les barrières

 

l'ouïe n'est plus nécessaire

 

la peur n'a pas d'avenir

 

prendre langue nouvelle

 

ensemble

 

 

 

et simple et mystérieuse et libre et apprêtée

 

ma poésie colore déchets et aubes pareil

 

sur tout réel se posent mes mots

 

car le réel me pèse

 

 

 

 

 

un petit bleu rouge de rage

 

tourne à coups de sifflets autour du kiosque

 

celle qui fuit aime

 

les visages lisses et barbus sans grille

 

 

la fuite cesse

 

le maître des masques

 

stoppe s'avantage s'impose

 

z'avez pas entendu le sifflet

 

 

elle a pas ouï elle dit non de toute façon

 

elle parle rose médite pourpre

 

cerné et calmé entravé et empaqueté

 

le cerbère ne sait ni comment ni quoitesse

 

elle repart d'un pied athénien

 

fuit souveraine

 

croit-il la rattraper le nocher

 

qu'elle glisse entre ses pages au garde-à-vous

 

 

loin des territoires bardés de gestes-barrières

 

au pays dont mes mots ont la clé

 

qui tourne dans le vide et n'ouvre sur rien

 

et même ce rien

 

je vous le laisse